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Dermoscopie péri-unguéale : quels critères dermoscopiques permettent de prédire une capillaroscopie normale dans le phénomène de Raynaud ? - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.125 
J.-B. Monfort 1, , H. Maillard 2, E. Vicaut 3, N. Baudot 1, P. Senet 1

Groupe d’angio-dermatologie

1 Dermatologie, allergologie et médecine vasculaire, hôpital Tenon, Paris 
2 Dermatologie, centre hospitalier Le Mans 
3 Unité de recherche clinique, hôpital Fernand-Vidal, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le phénomène de Raynaud (PR) atteint environ 10 % de la population. Il est primitif dans 90 % des cas, les causes secondaires étant majoritairement les connectivites, surtout la sclérodermie systémique. Les recommandations pour le diagnostic étiologique des PR sont, en plus de l’examen clinique, d’effectuer une capillaroscopie et un dosage des anticorps antinucléaires. La dermoscopie, qui a un plus faible grossissement, permet d’examiner le lit vasculaire péri-unguéal et a l’avantage d’être facilement disponible pour les dermatologues. L’objectif de cette étude était, d’une part, de déterminer quels items en dermoscopie sont corrélés à ceux de la capillaroscopie et, d’autre part, quels items prédisent avec une bonne valeur prédictive négative (VPN) une capillaroscopie normale.

Patients et méthodes

Il s’agissait d’une étude prospective, incluant des patients consultants ou suivis pour un PR primitif ou secondaire entre mai 2017 et juin 2018. Un examen dermoscopique péri-unguéal et une capillaroscopie étaient effectués le même jour par 2 opérateurs différents chez tous les patients inclus. Cinq items étaient évalués pour chaque examen : désorganisation du lit capillaire, densité capillaire, présence de mégacapillaires, présence d’hémorragies et présence de plages avasculaires.

Résultats

Cinquante-cinq patients étaient inclus, dont 24 avec un PR primitif et 31 avec un PR secondaire. La corrélation entre la dermoscopie et la capillaroscopie était modérée pour la désorganisation (κ 0,56 ; IC 95 % [0,35–0,77]), bonne pour la densité capillaire (κ 0,79 ; IC 95 % [0,62–0,96]), la présence de plages avasculaires (κ 0,6143 ; IC 95 % [0,30–0,92]), la présence de mégacapillaires (κ 0,79 ; IC 95 % [0,65–0,92]) et excellente pour la présence d’hémorragies (κ 0,83 ; IC 95 % [0,70–0,95]). En utilisant les 5 critères, la VPN de la dermoscopie pour une capillaroscopie normale était de 100 %. En ne prenant en compte que 4 critères dermoscopiques (n=16/24 patients), après exclusion de la désorganisation ayant un coefficient κ plus faible), la VPN de la dermoscopie était toujours de 100 %, avec une aire sous la courbe ROC de 0,99.

Discussion

Cette étude mettait en évidence que l’absence d’anomalies de 4 critères simples en dermoscopie étaient corrélée à une capillaroscopie normale chez les patients atteints d’un PR dans 100 % des cas. Ainsi, devant un PR, le dermatologue pourra effectuer un examen dermoscopique péri unguéal et n’adresser en capillaroscopie que les patients présentant une anomalie d’au moins 1 des 4 critères examinés en dermoscopie.

Conclusion

L’examen dermoscopique péri-unguéal, lorsqu’il est normal selon 4 critères utilisés chez un patient atteint d’un PR, permet de prédire avec une excellente VPN une capillaroscopie normale. Ces résultats seront validés dans une étude prospective multicentrique française avec des dermatologues non habitués à l’examen capillaroscopique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Capillaroscopie, Dermoscopie péri-unguéale, Phénomène de Raynaud


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.125.


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 145 - N° 12S

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